Les artisans iraniens sont connus depuis toujours comme étant d’excellents maîtres verriers. Leurs œuvres antiques continuent de fasciner le monde. Allons ensemble à la découverte des sculptures en verre d’antiquités iraniennes.
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ToggleHistoire du verre dans l’artisanat iranien
L’existence du verre remonte à des centaines de milliers d’années. Ce matériau issu de l’activité volcanique est particulièrement présent dans l’obsidienne. Cette dernière est une roche vitreuse qui contient une grande quantité de silice.
Depuis la préhistoire, l’homme s’en servait pour concevoir diverses choses comme :
- des bijoux ;
- des armes coupantes ;
- des outils ;
- etc.
Les premières créations en verre de l’homme proviendraient de Syrie, de la Mésopotamie ou de l’Egypte. La découverte des verres les plus anciens a été faite dans le delta de l’Euphrate. Ces objets ont vu le jour 3000 ans avant J.-C.
C’est en Syrie, à l’époque de l’empire parthe, un siècle environ avant l’ère chrétienne que la technique du verre soufflé a été utilisée. Cela a été possible car la canne à souffler a été découverte. Des objets en verre ont été produits en masse grâce à cela.
Découverte d’œuvres millénaires en Iran
Sur divers sites archéologiques iraniens, divers éléments en verre ont été retrouvés. Il s’agit entre autres de :
- tubes cylindriques ;
- sceaux ;
- fioles à parfum ;
- etc.
La plupart ont été conçus avant le début du premier millénaire qui précéda l’ère chrétienne. Les objets les plus anciens ont été découverts par la mission archéologique du musée du Louvre en 1935. Les fouilles dirigées par Roman Ghirshman ont été faites près des ruines de la ziggourat de Tchoghâ Zanbil.
C’est le roi élamite Untâsh Gâl qui construisit entre 1275 et 1240 avant l’ère chrétienne, cet ensemble de palais et de temple dans la province sud-ouest du khouzestân. Des objets en verre fabriqué au premier millénaire avant l’ère chrétienne ont également été retrouvé dans d’autres provinces de l’Iran comme :
- Guilân, province caspienne du nord-ouest ;
- Khorassân non loin de l’Afghanistan ;
- le kurdestan ;
- lorestan
Ces découvertes dans leur grande partie sont exposées et conservées au musée âbguineh, le musée du verre et de la céramique de Téhéran.
Une belle renommée à la période islamique
Les pays du Moyen-Orient ont établi de fortes relations artistiques, politiques et commerciales entre eux au début de la période islamique. Cette situation a rendu complexe la différenciation des objets en verre de cette région.
Les créations des villes iraniennes comme Sirâf, Neyshâbour, Suse, Kâshân, Gorgân ne sont plus faciles à distinguer des œuvres de centre comme la Samarrâ en Mésopotamie. Cette dernière ainsi que d’autres sont pourtant reconnus comme centres de première importance.
Cette renommée dont jouit le verre iranien fut oubliée avec les invasions mongoles. Malgré le fait que les maîtres verriers des régions conquises aient tous été déportés à Samarcande, leur savoir-faire n’a pas survécu.
Pour que la production d’objets et de sculptures en verre reprenne en Iran, il a fallu attendre le XVIIe siècle. C’est sous le règne du Shâh Abbâs 1er que cet artisanat a repris en particulier dans les ateliers de Shirâz et d’Ispahan.
Au XVIIIe siècle l’art du verre iranien a atteint des sommets. Les artisans concevaient des œuvres d’une grande exception.
Quelques exemples d’œuvres en verre iraniens
Afin d’avoir un guide complet, nous avons recensé pour vous quelques œuvres iraniennes en verre.
Le bol Sassanide
Datant du VIIème siècle, le bol post sassanide est fabriqué en verre taillé épais. Il fait penser à un nid d’abeille au regard de sa granité et de son décor extérieur.
Cette œuvre en verre a les propriétés des productions iraniennes d’avant la conquête musulmane. Cette pièce d’art translucide aux allures mystérieuses dégage une lumière interne quand vous l’utilisez pour jouer avec une source lumineuse.
Il se pourrait que sa réalisation ait eu comme point de départ un moule en cire. Elle est peut être ensuite fondue telle une sculpture en verre.

La coupelle orientale en feuille d’or
Il s’agit d’une pièce millénaire conçue en verre fort appréciée par les collectionneurs d’antiquités venus d’orient. Fabriquée entre le Xe et le XIe siècle en Iran, cette coupelle dispose de deux couches en verre soufflé assemblés. Elles enserrent une feuille d’or découpée. Il y a gravé sur cette sculpture des inscriptions en coufique fleuri.
Vous rencontrerez également principalement au musée de Téhéran, la bouteille d’eau de rose ou de vin ayant une forme d’oiseau. Il s’agit d’une œuvre conçue au Ve siècle avant J.-C dans la province du Khorâssân.
