Il peut arriver qu’un adulte ait besoin d’une protection légale pour gérer son budget. Dans ce contexte, un tuteur peut fixer une somme d’argent de poche. Cette somme permet à la personne protégée de répondre à ses dépenses courantes sans attendre l’accord du tuteur pour chaque achat.
De nombreux facteurs interviennent dans la fixation de ce budget. Certains souhaitent offrir la liberté d’acheter de petits plaisirs, tandis que d’autres veulent s’assurer que la somme ne dépasse pas ce qui est raisonnable.
Il n’existe pas de règle fixe applicable à tous. Le juge des tutelles, le tuteur et la situation personnelle de l’individu sont des éléments qui influent sur ce montant. Ce texte apporte un éclairage sur les étapes pour définir cette somme.
Sommaire
ToggleDéfinition de l’argent de poche
Ce terme désigne un montant remis régulièrement à un majeur sous tutelle. Il est souvent géré par le tuteur, mais le protégé peut en disposer librement.
Ce budget n’est pas destiné à couvrir tous les frais de la vie quotidienne, puisque d’autres budgets existent pour le logement, la nourriture ou les dépenses médicales. L’argent de poche concerne surtout les petits achats courants, comme une sortie au café ou quelques objets personnels.
Son but est de garantir un minimum d’autonomie. Dans bien des cas, ce système rassure tout le monde :
- Le majeur sous tutelle possède une certaine liberté.
- Le tuteur sait que les coûts majeurs restent surveillés.
L’objectif n’est pas de restreindre la vie du protégé, mais de l’aider à utiliser son argent de manière judicieuse. Les besoins varient selon la santé et l’entourage de la personne protégée.
Qui décide du montant ?
Le juge des tutelles intervient souvent dès l’ouverture de la mesure de protection. Ce professionnel examine le dossier, évalue le degré d’autonomie du majeur et détermine, avec le tuteur, la marge de manœuvre financière.
Bien que la loi donne des repères, une large part de la décision revient à la personne chargée d’administrer le budget. Lorsque le tuteur prépare un plan financier, il prend en compte :
- Les revenus du protégé.
- Les charges fixes.
- Les projets personnels.
Parfois, il consulte la famille ou des proches, surtout si la situation est complexe.
Il faut garder à l’esprit que chaque cas est unique :
- Un majeur avec une bonne stabilité psychologique pourra peut-être recevoir une somme plus élevée.
- D’autres, moins autonomes, nécessiteront une surveillance stricte.
Le dialogue et le partage d’informations aident à trouver un montant raisonnable et équilibré.
Comment évaluer les besoins de base ?
Avant d’attribuer une somme fixe, certains critères doivent être pris en compte :
- Le niveau de dépendance et l’état de santé.
- Le soutien familial.
- Les capacités de gestion du protégé.
Si la personne a des difficultés à gérer son argent, le tuteur doit trouver un équilibre entre liberté et sécurité.
Éléments à prendre en compte :
✔ Revenus disponibles : retraite, aides financières.
✔ Charges incontournables : loyer, nourriture, factures.
✔ Dépenses de santé : notamment en cas de traitements coûteux.
✔ Désirs personnels : loisirs, sorties occasionnelles.
💡 Astuce : Un carnet de dépenses ou un tableau de suivi peut aider à mieux gérer le budget.
Faut-il adapter la somme selon l’âge ?
L’âge du protégé peut influencer le montant alloué. Un jeune majeur en apprentissage n’a pas les mêmes besoins qu’un senior souhaitant s’offrir des activités adaptées.
Voici un exemple de tableau comparatif :
Âge | Situation | Montant approximatif |
---|---|---|
Mineur de 17 ans sous protection | Scolarité en cours, peu de charges fixes | 15 à 30 € / semaine |
Adulte de 35 ans avec un emploi partiel | Besoins quotidiens, quelques sorties | 20 à 50 € / semaine |
Aîné de 70 ans avec limitations médicales | Activités adaptées, moments de détente | 25 à 60 € / semaine |
🔹 Ces chiffres restent indicatifs. Le tuteur ajuste la somme en fonction des besoins évolutifs du protégé.
🔹 Certains tuteurs rediscutent du montant chaque année pour anticiper les changements.

Quels conseils pour bien gérer ?
Bénéficier d’une somme fixe demande un minimum d’organisation. Pour éviter les mauvaises surprises, voici quelques bonnes pratiques :
✔ Mettre de côté une petite part pour les urgences.
✔ Comparer les prix avant un achat.
✔ Ne pas tout dépenser d’un coup pour mieux répartir sur la semaine.
✔ Discuter régulièrement avec le tuteur pour ajuster si nécessaire.
✔ Prioriser les dépenses essentielles (santé, communication, etc.).
🎯 L’objectif : Plus d’autonomie et moins de stress dans la gestion quotidienne.
Quand ajuster la somme ?
Certaines circonstances de la vie peuvent nécessiter un ajustement du budget :
- Hospitalisation ou problèmes de santé.
- Perte d’un emploi ou changement de situation financière.
- Nouveaux loisirs ou besoins spécifiques.
Le tuteur reste attentif et peut proposer des modifications adaptées.
L’argent de poche sous tutelle est une question d’équilibre entre autonomie et sécurité. Un bon suivi et une communication ouverte permettent de trouver la meilleure approche pour chaque situation.