Au tout début, il est bon de savoir que ce sujet tourne autour de la façon dont on reçoit les paroles de quelqu’un et la manière dont on peut répondre. Les idées qui suivent aident à aller plus loin que des mots lancés en l’air. Elles servent à construire un échange plus serein.
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Ces attitudes sont souvent mentionnées lorsqu’on parle d’écoute attentive. Elles peuvent paraître simples, mais chacune ouvre une porte sur la manière dont on capte un message et dont on y répond. Elles aident à clarifier ce qui est dit, à adapter son discours et à mieux comprendre les intentions. On peut aussi y trouver une base pour gérer les conversations chargées d’émotion, car elles poussent à faire preuve de retenue et de bienveillance.
Dans le tableau ci-dessous, on voit un aperçu de ces six attitudes et ce qu’elles cherchent à accomplir :
Attitude | But principal |
---|---|
Évaluation | Juger ce qui est dit |
Interprétation | Donner un sens caché aux propos |
Soutien | Réconforter et encourager |
Investigation | Poser des questions pour approfondir |
Solution | Proposer une piste concrète |
Reformulation empathique | Reprendre ce qui est dit avec bienveillance |
Le terme “Porters” fait référence à une approche conçue pour mieux cerner ces différents modes de réponse. Certains experts parlent de ces attitudes comme des fenêtres qui s’ouvrent quand on veut établir un lien solide. D’autres y voient des façons de réfléchir avant de réagir, ce qui rend chaque échange plus clair et plus humain.
Attitude 1 : L’évaluation
Cette première attitude revient à poser un jugement sur un propos. On décrète que quelque chose est bien ou non. Cela peut être gênant dans certains cas, car la personne qui s’exprime peut se sentir jugée et se renfermer. Pourtant, l’évaluation est fréquente. Quand on reçoit une information, on a parfois ce réflexe de dire qu’on l’approuve ou qu’on la rejette.
Quand on veut comprendre quelqu’un sans le bloquer, il faut éviter les remarques qui sonnent comme un reproche. On peut remplacer un jugement brutal par un avis mesuré. Au lieu de dire “C’est faux”, on peut suggérer une autre vision. Cela réduit la tension et ouvre la voie à une vraie discussion.
- On peut choisir des mots qui décrivent un point de vue sans écraser celui de l’autre.
- Les jugements directs peuvent être adoucis par des phrases plus diplomates.
- Le but n’est pas d’être d’accord, mais de faire avancer l’échange.
Ce mode de réponse se présente souvent quand on se sent concerné par le sujet ou qu’on a une expertise dans le domaine. Le ton adopté a alors un impact direct sur la personne qui parle. Un jugement négatif peut couper court à la conversation.
Attitude 2 : L’interprétation
Ici, on cherche un sens plus profond dans ce qui est dit. On essaie de décoder un message en allant au-delà des mots. On suppose qu’il existe une raison cachée ou un indice émotionnel qui n’est pas exprimé ouvertement. Cette attitude peut aider à déceler un malaise ou un besoin.
Toutefois, si elle est utilisée à mauvais escient, elle peut donner l’impression de tout analyser et de deviner des pensées qui n’ont pas été partagées. Celui qui parle peut se sentir inspecté. Le mieux est de vérifier ses hypothèses en questionnant avec douceur. Cela donne à l’interlocuteur la chance de préciser ce qu’il ressent.
Un usage adapté de l’interprétation peut fluidifier les échanges. On capte ainsi des signaux qu’on aurait pu rater en restant à la surface. Il faut juste éviter de se montrer intrusif.
Attitude 3 : Le soutien
Le soutien apporte une atmosphère sécurisante. Il s’agit de faire sentir à la personne qu’on accueille ce qu’elle dit. On ne la contredit pas. On ne creuse pas forcément. On offre plutôt un appui moral. Cela peut être un signe d’approbation, une parole chaleureuse, ou une simple reconnaissance du vécu. Parfois, un hochement de tête sincère ou quelques mots comme “Je comprends” suffisent.
Une approche basée sur le soutien est appréciée quand l’autre a besoin de réconfort. Il ne s’agit pas de tout accepter sans nuance, mais de montrer qu’on est là, prêt à écouter, même si la situation n’est pas simple. Un soutien bien dosé peut être un point de départ pour instaurer une confiance réciproque.
Le piège est de trop vouloir rassurer au point de minimiser les difficultés rencontrées par l’autre. Dire “Ce n’est rien” peut passer pour un déni de la peine vécue. Il faut donc savoir mesurer ses propos pour montrer de l’empathie sans gommer la réalité du problème.
Attitude 4 : L’investigation
Ici, on cherche à creuser davantage en posant des questions. On veut comprendre les détails ou éclaircir un aspect qui reste flou. Cette attitude est utile quand on sent qu’il manque des informations ou quand on a envie de saisir le contexte global. Elle peut aussi aider l’autre à clarifier sa pensée. Quelques pistes :
- Utiliser des questions ouvertes qui laissent la place à une réponse développée.
- Éviter les questions fermées qui amènent un simple oui ou non.
- Laisser le temps de réfléchir avant de rebondir.
Une bonne investigation n’est pas un interrogatoire. Il faut doser les questions et écouter les réponses avec attention. On ne doit pas simplement enchaîner les points à éclaircir. On se concentre sur ce que l’autre dit et on rebondit quand un point particulier mérite une précision.
Cette démarche sert à aller plus loin sans imposer une solution. Certains préfèrent cette attitude pour mettre en lumière des zones grises ou pour dénouer des malentendus. D’autres y voient un moyen de faire participer l’autre sans le brusquer, car la parole continue de circuler.

Attitude 5 : La solution
On la retrouve souvent dans les discussions où l’objectif est de résoudre un problème. Celui qui écoute propose alors un conseil ou une piste d’action. Cela peut être perçu comme un geste amical, surtout quand la personne en face cherche une réponse concrète. Certains apprécient de repartir avec une idée claire ou un plan. Cela donne du sens à la conversation.
En revanche, il faut être sûr que l’autre souhaite recevoir un avis. Offrir une solution trop tôt peut bloquer celui qui voulait juste être entendu sans forcément suivre une recommandation. Cette attitude est constructive si elle est proposée au bon moment, quand il y a une attente précise.
Le fait d’avoir le réflexe de toujours proposer des solutions peut détourner la discussion vers un mode directif. Il est préférable de vérifier si on a bien cerné le vrai besoin de la personne. Parfois, elle veut simplement parler de ce qu’elle vit sans qu’on essaie de régler son souci immédiatement.
Attitude 6 : La reformulation empathique
C’est une forme de réponse où on reprend l’essentiel de ce qu’on vient d’entendre. On reformule pour s’assurer qu’on a bien compris et pour montrer que le message est reçu. Cela consiste à utiliser des mots qui reflètent le fond du propos de l’autre. On peut aussi nommer la sensation perçue, comme la tristesse ou la gêne, si on la ressent clairement dans ses mots.
Cette reformulation fait sentir à la personne qu’elle est écoutée. Cela peut désamorcer un malentendu potentiel. On clarifie chaque point, on vérifie qu’on ne déforme pas la pensée exprimée. Cette attitude se voit beaucoup dans les approches centrées sur l’empathie. Elle demande un peu de pratique, car il faut écouter attentivement et rester neutre.
Un bon usage de la reformulation aide à créer un climat où chacun se sent libre de développer son point de vue. C’est aussi un moyen d’inviter l’autre à préciser ses idées. Quand la personne entend ses propres mots résumés avec justesse, elle peut rectifier si quelque chose est mal compris ou poursuivre si elle a davantage à dire.
Ces six attitudes offrent un éventail de réactions possibles. Certaines situations réclament une approche purement empathique, alors que d’autres exigent une aide pratique. Chaque attitude a son utilité. L’important est de comprendre ce qui se passe dans l’échange et d’éviter les réponses automatiques. Cela sert à respecter celui qui parle et à préserver un cadre équilibré. Chacun peut alors apporter son vécu, ses idées et ses émotions sans craindre d’être coupé, ignoré ou jugé trop vite. Cette écoute plus fine apporte une qualité d’échange qui peut renforcer les liens et la confiance entre les personnes.